Laos (1)

J44 - samedi 21 février 2015 - Cha Lo (Vietnam) - Langkhang (Laos) - 21,32 kms - moyenne 11,14 kms / h - dénivelé montant 183 mètres - pente Maxi 9 % - Dénivelé descendant 327 mètres - pente Maxi descendante 8 %.

Réveil vers 7 heures ce matin et le soleil brille. Nous quittons l'hôtel vers 8h30 sans avoir fait de change car le patron ne semble pas comprendre de quoi nous lui parlons.

Avant de quitter le Vietnam nous faisons un petit tour de la bourgade où l'on ne voit pas grand monde. Il y a une petite gargotte qui semble en activité. Pour y accéder nous devons traverser une place boueuse. Nous commandons chacun une soupe de nouilles. Elle nous est servie avec de la viande et des herbes. C'est bon et au moins nous aurons déjà cela dans le ventre. Nous payons 50 000 Dongs les deux soupes et essayons de nous faire comprendre pour changer des Dongs contre des Kips. C'est fastidieux mais nous y arrivons. La dame nous propose 400 000 kips contre 1 000 000 de Dongs. C'est un bon change car le ratio que j'ai calculé hier en fonction du cours des deux monnaies donnait 2,65 Dongs pour 1 Kips. Le problème est qu'elle n'a que 150 000 kips et elle nous propose le complément en Bahts. Cette monnaie est normalement bien acceptée au Laos au cours de 250 kips pour un Baht. Nous échangeons donc notre million de Dongs contre 150 000 kips et 1 000 Bahts. Ce n'est pas la fortune mais c'est toujours mieux que rien.

Nous nous dirigeons ensuite vers le contrôle de sortie du Vietnam. Il n'y a personne au guichet et il faut passer par les entrées pour avoir le tampon de sortie sur le passeport (sans doute effectifs réduits pour cause de nouvel an). Comme d'habitude il faut attendre un dizaine de minutes pour les deux passeports mais il n'y a aucune tracasserie ni question. Les passeports tamponnés sont vérifiés encore une fois lorsque nous passons devant le poste en vélo. C'est une bonne chose car cela évite que les distraits oublient de faire viser leur passeport à la sortie.

Notre visite du centre Vietnam est terminée et nous prenons la direction du poste frontière du Laos.

Après le contrôle de sortie du Vietnam à Cha Lo il faut franchir une petite montée d'environ 500 mètres. La frontière est au sommet mais le poste frontière du Laos est un kilomètre plus loin en bas d'une descente.

C'est en travaux et boueux car il y a eu un orage hier soir. Nous nous présentons au bureau des entrées. L'agent nous indique le bureau des visas de l'autre côté de la route. Pour y accéder il faut grimper un talus boueux et ensuite monter une petite échelle en bois. Il n'y a personne au guichet et l'agent des entrées vient nous dire qu'il faut attendre 2 heures car la personne arrive en moto.

Il est 10h30 et nous sommes coincés ici jusqu'à 12h30 au minimum. C'est de cet endroit inconfortable que j'écris ces détails de notre début de journée.

Pour ne rien arranger il semble qu'il n'y ait pas grand-chose sur cette route entre ici et Thakek qui est à 140 kilomètres. Mais nous n'allons pas à Thakek mais à Lak Sao et sur cet itinéraire c'est 200 kilomètres sans rien. Le ciel a changé depuis ce matin et il est maintenant nuageux. Espérons que la pluie ne se mette pas de la partie. Espérons aussi que L'officier qui délivre les visas n'ait pas un problème de moto ou un accident.

Puisque nous devons attendre et qu'il est midi nous nous installons au petit restaurant qui est juste après le poste frontière. Il n'y a aucun client mais des tables, des chaises et des baguettes sur des supports. Nous demandons si nous pouvons manger "kin" (pour manger) et "khao" (pour riz).

On peut et l'on nous sert rapidement une assiette de riz avec un oeuf sur le plat. Quelques canettes de bière fraîche et deux bouteilles d'eau sont aussi mises sur la table. Nous prendrons une petite bouteille d'eau et deux petites bouteilles de fanta orange car nos dépenses ici ne réduiront pas notre petit pécule en Kips puisqu'ils acceptent les Dongs avec un taux de conversion de 2,65 Dongs pour un Kip. Ceci correspond exactement à ce que j'ai calculé hier avec le cours des deux devises par rapport à l'Euro. C'est donc tout à fait correct et ils ne profitent pas de la situation.

Nous payons 95 000 Dongs le tout et demandons quelques renseignements sur les possibilités d'hébergement sur notre route. Nous obtenons la même réponse que précédemment c'est à dire Thakek à 140 kms ou Lak Sao à 200 kms ou Mahaxai à 110 kms. A l'heure qu'il est, il est parfaitement impossible que nous rejoignons l'une de ces villes alors nous verrons et improviserons en fonction des opportunités.

Nous mettons fin à la conversation car L'officier des visas vient de rejoindre son bureau qui est une cahute en bois et nous fait signe de monter. Nous gravissons le talus et grimpons à l'échelle pour le rejoindre. Nous récupérons les formulaires de demande de visa et les remplissons. Du moins nous remplissons ce que nous pouvons car nous n'avons pas d'adresse au Laos ni de personne à joindre dans ce pays. Quelques cases resteront donc en blanc et cela ne posera pas de problème.

Je rempli d'abord mon formulaire et le passe par le guichet à l'officier avec mon passeport. Les prix sont affichés pour chaque nationalité et pour la France c'est 30 USD. Ceci est conforme avec des informations récentes que nous avons de voyageurs qui ont dû payer quand même 32 USD pour le visa et 1 USD pour le tampon à la frontière Cambodge / Laos (ce poste est connu pour les petites arnaques de ce genre). Par politesse je demande quand même le prix du visa et il m'annonce 40 USD. Nous nous sommes déjà fait avoir de 5 USD en entrant au Cambodge. C'était de la négligence de notre part car nous ne nous étions pas renseignés sur le prix. Cette fois ci nous le connaissons et je n'ai pas l'intention de laisser cet homme qui nous a fait perdre prêt de 3 heures nous délester de 10 USD chacun. Je lui réponds donc que le prix affiché est de 30 USD. Ce à quoi il répond que c'est le prix si je fourni la photo sinon c'est 40 USD. Je crois que sans photo c'est 1 USD de plus mais je ne relève pas car nous avons les photos et j'avais juste oublié de la joindre au passeport. Nous payons donc 30 USD chacun et obtenons nos visas sans complication.

Nous passons ensuite au contrôle d'entrée pour obtenir le tampon. Ceux qui sont devant nous n'ont pas besoin de visa mais paient tous quelques choses pour le tampon. Les deux fois précédentes j'avais payé un USD pour le tampon. Cette fois ci il ne nous a rien été demandé. Les règles ont peut être changé car nous n'avons pas rempli de fiche d'immigration non plus.

Nous commençons notre parcours au Laos vers 13h30. Il fait assez chaud avec 31 degrés au compteur et le ciel est en partie dégagé et en partie nuageux. Il est difficile de dire s'il va pleuvoir ou non mais il y a de gros nuages noirs qui pourraient bien donner de la pluie. Un peu avant le kilomètre 20 nous tombons sur une zone en construction avec de nombreux bâtiments neufs dont une guesthouse restaurant.

Il est encore tôt et le temps se maintient alors nous décidons de poursuivre. Environ un kilomètre plus loin nous traversons un village avec quelques commerces. Il y a encore beaucoup d'enseignes en Vietnamiens et nous décidons d'acheter quelques provisions et de voir si nous pouvons encore payer en Dongs.

Nous nous sommes arrêtés devant une boutique dont l'enseigne est en Laotien. Ils ne veulent pas des Dongs par contre le jeune garçon qui fait office de caissier appelle sa mère lorsque je lui montre les Bahts. Elle doit lui dire qu'il peut faire le change à 250 Kips pour 1 Bahts. Nos 1 000 Bahts de ce matin se transforment donc rapidement en 250 000 kips.

Nous achetons une grande bouteille de coca pour 10 000 Kips (ceci ferait 26 500 Dongs et nous la payions entre 16 000 et 20 000 Dongs au Vietnam) et pour 16 000 kips de galettes de riz et de biscuits (les prix étaient écrits dessus au feutre).

Ce qui nous a tout de suite marqué est l'extrême gentillesse des Laotiens qui contraste avec l'abord plus rude des Vietnamiens.

Nous demandons encore s'il y a des hôtels dans les 30 prochains kilomètres. La dame nous dit qu'il y en a un à trois kilomètres. Nous repartons doucement car le ciel a changé rapidement et la pluie semble imminente. Un kilomètre plus loin nous trouvons un "resort" et nous demandons le prix des chambres. Il n'y a que des chambres avec un grand lit et elles sont à 100 000 Kips (environ 11 Euros). C'est propre et neuf, le lit est immense et il y a tout le confort dont un réfrigérateur et le wifi. Nous passerons la nuit ici et nous verrons bien demain ce que le hasard nous donnera.

Nous déchargeons les vélos et nous installons dans la chambre. Moins de 5 minutes plus tard il pleut très fort et nous regardons la pluie tomber bien à l'abri dans le couloir extérieur de l'hôtel.

Comme Google n'indique pas de village à l'endroit où nous sommes je demande au jeune réceptionniste qui me tend une plaquette "ecotourisme". Nous sommes dans ou au bord d'une réserve naturelle et le pays (avec l'aide de l'Allemagne semble-t-il car la plaquette porte le sigle "German coopération") doit essayer d'y développer le tourisme. Ceci explique probablement la présence d'autant d'hôtels et de bâtiments neufs au bord d'une route très peu fréquentée (sur 18 kilomètres et en 1h30 nous avons vu environ une quinzaine de véhicules).

Le soir nous allons à pieds au village qui est à environ 1 kilomètre. Nous sommes partis sans éclairage mais comme il n'y a pratiquement aucune circulation sur la route ce n'est pas un problème. Nous nous arrêtons au premier restaurant et réussissons à bien nous faire comprendre grâce au guide de la conversation français / Lao. Nous prenons chacun une soupe de nouille de riz ("feu", pour les nouilles de blé,  nouilles chinoises,  c'est "mi" comme au Vietnam). Michel aura une soupe sans herbe et moi avec. Les deux soupes sont bien garnies en viande et assaisonnées juste comme il faut. Nous payons 30 000 Kips les deux soupes. Ce prix confirme encore que les prix sont plus élevés au Laos qu'au Vietnam car ce matin nous avons payé 50 000 Dongs soit environ 19 000 Kips pour deux soupes équivalentes.

Nous sommes de retour à l'hôtel avant 20 heures, comme il n'y a pas grand chose à faire, nous devrions avoir une grande nuit de sommeil devant nous.

Pour demain c'est un peu l'inconnu. Si ce que l'on nous a dit est juste ce devrait être une nuit sous la tente mais nous avons trouvé des hôtels 20 kilomètres après la frontière alors que tout le monde nous disait qu'il n'y avait rien entre la frontière et les premières grandes villes. Nous verrons si nous trouvons quelque chose ou non demain. Il est quand même assez probable qu'il n'y ait rien et que nous dormions sous le tente ou dans un hébergement précaire.

J45 - dimanche 22 février 2015 - Langkhang - Nakai - 93,93 kilomètres - moyenne 13,43 kms / h - dénivelé montant 486 mètres - Dénivelé descendant 156 mètres - pente Maxi descendante 5 % - altitude Maxi 529 mètres.

Petite paranthèse avant les détails de la journée, la province de Khamouane devient touristique et nous sommes aujourd'hui, et pour deux jours encore, sur un circuit qui est parcouru par de nombreux touristes à motos le plus souvent. Le circuit fait une boucle avec départ et retour à Thakek. Les principaux intérêts de cet itinéraire sont les montagnes Karstiques, les grottes et les lacs. Nous n'avons pas visités de grottes car nous avons appris qu'il y en avait plus tard. Je renvoie donc ceux qui voudraient faire ces visites vers un blog de visiteurs mieux informés que nous.

http://20000bornessouslessemelles.com/thakhek-karsts-grotte-kong-lor/

Réveil vers 7h15 ce matin et départ de l'hôtel une heure plus tard. Le ciel est un peu nuageux mais il ne devrait pas pleuvoir dans l'immédiat.

La température est de 22 degrés lorsque nous partons. Elle atteindra 35 degrés vers 10 heures et restera à ce niveau pour le reste de la journée.

La route est descendante au début puis elle sera plate jusqu'à une dizaine de kilomètres de notre destination finale. La fin (entre 7 et 10 kilomètres) est en montée avec plusieurs portions à 10 %. Le revêtement est excellent et roulant sur tout le parcours à l'exception de deux petits ponts en bois. La montée finale est en excellent béton. Nous avons eu très peu de ciculation sur tout le parcours.

Nous faisons la pause petit déjeuner au kilomètre 22 avec chacun une soupe de nouilles chinoises. Nous avons fait halte dans un village où il y a une fête qui semble être un mariage. Nous nous étions arrêtés devant la fête et un homme est venu pour nous inviter à manger. Nous refusons car nous ne voulons pas déranger et les femmes semblent occupées aux préparatifs. Quelques hommes sont encore occupés à racler la peau de la vache qui a été sacrifiée pour l'occasion. Nous trouverons trois autres fêtes identiques sur notre parcours de ce jour. L'homme qui voulait nous inviter nous indique une épicerie où nous pouvons faire préparer une soupe de nouilles chinoises. C'est à une centaine de mètres et nous y allons.

Nous achetons d'abord un grande bouteille de coca à 8 000 kips et la dame nous propose des nouilles chinoises qui sont dans des gobelets scellés. J'accepte sans trop réfléchir car tout est déjà prêt dans le gobelet, la soupe, les herbes et l'assaisonnement. Il suffit d'y ajouter de l'eau chaude. La dame met de l'eau dans une bouilloire et me dit d'attendre que le voyant vert s'allume pour soutirer l'eau. Cela prend bien une dizaine de minutes pendant lesquelles je me joint à Michel qui est bien occupé à faire essayer les vélos à un vingtaine de villageois, hommes et enfants, qui sont venus voir les étrangers et leurs étranges machines. L'occasion est bonne pour essayer de communiquer un peu grâce au guide de la conversation français / Lao. Finalement cela se passe bien et on arrive à peu près à se faire comprendre mais il reste encore beaucoup de travail pour mémoriser. Ce n'est probablement pas encore cette fois que nous apprendrons à parler le Laotien (pour lire et écrire cela semble impossible).

Lorsque la soupe est prête elle est doublement chaude. Une première fois à cause de l'eau bouillante et une deuxième fois à cause de l'assaisonnement. Michel mange quand même sans trop faire la grimace. Il faut dire que nous sommes observés et obligés de bien nous comporter. Un homme doit quand même voir que nous prenons des couleurs car il nous propose un verre d'eau. Il est le bienvenu pour éteindre le feu. Nous payons 10 000 Kips les soupes et laissons 1 000 kips pour les 4 verres d'eau.

Nous continuons notre route qui est toujours plate mais les montagnes sont toutes proches à droite comme à gauche ainsi que devant et derrière. Les paysages sont jolis. Les montagnes dont les falaises sont trop abruptes sont en rochers nus et celles dont la pente est plus faible sont couvertes de végétation plutôt verte malgré la saison. La petite partie plate qui borde la route est une alternance de petits arbustes et de rizières asséchées. Les ponts que nous franchissons enjambent le lit de rivieres sans eau à cette saison. Il y a quand même quelques petites et rares parcelles de riz bien vertes.

Nous nous arrêtons dans un village au kilomètre 65 environ pour demander s'il y a un restaurant. On nous envoie au village suivant 5 kilomètres plus loin et de là on nous envoie encore plus loin. Finalement nous mangerons une soupe (30 000 Kips les deux) vers 14 heures et au kilomètre 78. Après la soupe nous achetons une grande bouteille de coca (8 000 kips) et pour 10 000 Kips de beignets sur un marché.

Nous repartons pour la quinzaine de kilomètres qui nous sépare encore de Nakai que nous nous sommes fixés comme destination sans savoir s'il y a quelque chose pour dormir. Nous venons de rejoindre l'itinéraire initialement prévu dont nous avons dévié depuis une dizaine de jours. Nous savons donc que nous devrons gagner 400 mètres d'altitude en fin de parcours.

Nous passons devant un premier lac artificiel, Nam Theun 2, avec une petite centrale electrique. Le débit en sortie est assez important mais nous ne voyons pas trop ce qui alimente la retenue. Quelques kilomètres plus loin nous trouvons une grosse centrale électrique, Nam Theun 1, avec un important débit en sortie sans voir d'où peut provenir l'eau car la centrale est accolée à la montagne que nous allons gravir.

Il fait toujours 35 degrés et nous arrivons au sommet complètement trempés. Le ciel est devenu menaçant mais il ne pleut pas c'est juste nous qui suons. Nous demandons à plusieurs reprises s'il y a un hôtel et on nous indique une direction pour une guesthouse. Ce n'est pas sur notre route de demain mais le détour ne devrait faire que 2 ou 3 kilomètres. Nous suivons la direction indiquée en demandant à nouveau avant chaque carrefour. Les indications sont exactes et nous arrivons à une grande guesthouse avec 3 bâtiments de 8 chambres. Les chambres sont à 60 000 kips. Il y a un grand lit, une télévision, un bureau, deux tabourets, une structure métallique sans cintre que nous utiliserons comme étandage, un ventilateur et l'eau chaude. Il n'y a pas le wifi et la guesthouse est isolée. Pour manger il faudrait reprendre les vélos mais nous avons quelques provisions qui devraient nous permettre de faire un dîner convenable. De plus nous arrivons à la guesthouse en même temps que les premières gouttes et la pluie ne tarde pas à tomber. Nous allons donc rester tranquillement à l'abri et manger sur nos réserves.

J46 - lundi 23 février 2015 - Nakai - Lak Sao - 78,85 kms - moyenne 11,98 kms / h - dénivelé montant 591 mètres - pente Maxi 7 % - Dénivelé descendant 580 mètres - pente Maxi descendante 9 % - altitude Maxi 658 mètres.

Réveil vers 6h30 ce matin et départ de l'hôtel vers 7h20.

Nous revenons sur Nakai pour y prendre notre petit déjeuner (2 soupes nouilles, poulet= 24 000 kips).

Nous suivons ensuite la trace faite à partir de la carte Google. Nous quittons la route que nous avons suivi hier soir et prenons un petite route goudronnée. Le goudron s'arrête 300 mètres plus loin et se prolonge par un chemin de terre qui plonge dans le lac. La carte Google n'est manifestement pas à jour ici. Nous demandons la direction de Lak Sao à des gens qui sont attablés dans une gargotte au bord de la piste. La bonne route est celle qui passe devant la guesthouse où nous avons dormi. Lorsque nous repassons devant la guesthouse le compteur indique 4,5 kilomètres. Nous aurions pu limiter la distance car le premier restaurant était à moins d'un kilomètre de la guesthouse mais il fallait de toute façon revenir sur la ville pour le petit déjeuner.

La route que nous suivons est récente et en bon état mais le revêtement est plus rugueux et moins roulant que celui d'hier. Il y a très peu de circulation. Le profil est tout en montées et descentes à l'exception d'une petite dizaine de kilomètres de plat. Le goudron s'arrête 30 kilomètres avant Lak Sao. Les 10 premiers kilomètres de cette partie non goudronnée sont assez roulants sur une bonne piste de terre compactée. Les 20 derniers kilomètres sont empierrés, peu roulants et très inconfortables. C'est aussi sur cette partie que nous trouverons le plus de circulation et les nuages de poussières qui vont avec.

Les 30 premiers kilomètres longe à distance plus ou moins proche un lac, artificiel probablement car il est est parsemé d'arbres morts, qui est probablement la réserve d'eau de la grosse centrale que nous avons vue hier au pied de la montagne. Les paysages sont agréables et le lac ainsi que la nouvelle route semblent participer efficacement au développement du coin. De nombreuses parcelles sont en cours de défrichement et il y a beaucoup de maisons neuves ou en cours de construction. Le lac à l'air poissonneux car nous voyons plusieurs fois des pêcheurs charger leurs importantes prises sur des camionnettes. Une vingtaine de kilomètres après Nakai nous traversons un village avec 2 guesthouses dont une propose pain, croissants, pizzas et balades sur le lac au levé ou au couché du soleil. Nous avons croisé une bonne dizaine de touristes occidentaux aujourd'hui. Ce n'est pas beaucoup mais c'est pas mal pour une route peu connue et pas encore terminée. Il n'y a qu'une journée et demie que nous suivons cette route mais on peut déjà dire que cet itinéraire est beaucoup plus agréable et moins monotone que la route 13.

Environ 30 kilomètres avant Lak Sao nous arrivons sur un chantier. Le goudron laisse la place à une étroite piste de terre. Ceci a un petit avantage car il n'y avait aucune ombre sur le route large. Nous trouvons facilement un coin à l'ombre sur la piste étroite et en profitons pour déjeuner léger avec nos galettes de riz soufflé. Nous voulons arriver tôt à Lak Sao car notre petite caisse en Kips est presque vide et nous devons faire du change.

Un demi kilomètre plus loin nous retrouvons une piste de terre plus large et plutôt bonne. La route devient descendante et nous perdons environ 150 mètres d'altitude. Ensuite, et jusqu'à l'entrée de Lak Sao, la piste est empierrée et pas très agréable. Nous roulons lentement car c'est très inconfortable et les pierres tranchantes présentent un risque pour les pneus. Nous rencontrons plusieurs motos en panne (crevaison, chaîne cassée, échappement cassé) et cela nous incite à la prudence.

Nous arrivons à Lak Sao vers 15 heures. Nous trouvons assez facilement une banque pour faire du change. Nous avons eu raison de déjeuner rapidement car la banque ferme à 15h30 et nous y entrons à 15h10. Nous ressortons par la porte arrière car pendant que nous faisions notre change le rideau métallique a été baissé.

Nous trouvons aussi facilement un hôtel avec une chambre à 2 lits à 110 000 kips. C'est un peu cher mais la chambre est bien.

Le soir nous dînons dans un restaurant proche avec chacun une assiette de riz et une brochette de poulet ainsi qu'une grande bouteille de bière pour deux (nous avons des Kips maintenant). Nous payons 40 000 kips le tout (pas cher comparé aux jours passés).

L'étape prévue pour demain devrait approcher les 90 kilomètres. Elle ne sera pas plate mais sans grosses difficultés non plus. Nous ne savons rien de l'état de la route ni s'il y aura quelque chose pour dormir au bout.

J47 - mardi 24 février 2015 - Lak Sao - ViengThong - 90,42 kms - moyenne 13,98 kms / h - dénivelé montant 617 mètres - pente Maxi 9 % - Dénivelé descendant 796 mètres - pente Maxi descendante 9 % - altitude Maxi 557 mètres.

Réveil vers 7 heures ce matin et départ de l'hôtel vers 8 heures.

Nous achetons quelques fruits et beignets avant de partir et prenons aussi notre petit déjeuner avec chacun un café. La soupe est bonne et le café Laotien convient mieux à Michel que le Vietnamien. Nous payons 32 000 kips le tout.

Lorsque nous voulons partir nous constatons que la roue avant gauche de Michel est complètement dégonflée. Après dépose de la chambre à air c'est sans appel, elle est bonne pour la poubelle. Il y a 3 grosses fissures autour de la valve. La réparation sera rapide car nous avons chacun deux chambres à air dans nos sacoches.

Nous prenons la route vers 9 heures. Nous suivons la route 8 sur une quarantaine de kilomètres. C'est une route transversale qui traverse le Laos du Mekong (frontière avec la Thaïlande) au Vietnam. Elle est en bon état et peu fréquentée. La route est assez plate avec quelques portions de montagnes russes et une bonne montée de 1,5 kilomètres environ avec des pentes à 9 %. Rien de méchant et la route suit le plus souvent le fond des vallées. Les montagnes environnantes sont hautes et abruptes et dans un tel décor on ne serait pas surpris de trouver des cols beaucoup plus sévères.

Nous devons ensuite prendre à droite la route 1D. Arrivés au carrefour nous achetons deux galettes de riz soufflé car nous ne savons pas si nous trouverons facilement à manger sur cette route et nous avons déjà englouti les mangues achetés ce matin.

La route 1D a moins de portions plates que la précédente mais les montées, avec encore des passages à 9 %, ne sont jamais bien longues. Les 20 derniers kilomètres sont majoritairement descendants ou plats.

Nous ne trouvons rien à manger et faisons une pause beignets et fruits vers le kilomètre 60. Une dizaine de kilomètres plus loin nous faisons halte dans un petit restaurant. La dame nous propose des oeufs. Ils sont troués et ce que l'on voit n'est pas blanc ni jaune. Ce soit être des oeufs avec poussins et cela ne nous inspire pas. Le restaurant, épicerie, bar et autre vend des oeufs frais. Nous mimons le geste de casser un oeuf dans une poêle et cela nous permettra de manger deux oeufs au plat avec du riz gluant (khao ni:ao). Le riz gluant est un peu sec et il faut boire pour le faire descendre. Nous ajoutons donc une bouteille de bière pour deux. Lorsque je demande pour payer la dame me demande 22 000 kips. Avec une grande bouteille de bière et le panier de riz dans lequel on peut se servir à volonté cela fait vraiment peu et ce n'est sûrement pas un tarif touristes. En plus nous avons eu nos oeufs comme nous les voulions et la dame était vraiment très gentille. Je la paie avec 30 00 kips et nous lui laissons les 8 000 kips de monnaie en pourboire.

La vingtaine de kilomètres restants est sans difficulté et nous arrivons rapidement à ViengThong. Nous avons vu un grand et bel hôtel deux kilomètres avant d'entrer en ville. Il est un peu isolé et nous ne nous y arrêtons pas. Nous faisons le tour du village et il y a au moins deux guesthouses et un hôtel à ViengThong. Par commodité nous choisissons la guesthouse la plus proche du centre. La chambre avec un grand lit est à 70 000 kips. Il y a un ventilateur, l'eau chaude et le wifi. La guesthouse est un peu à l'écart du village et il y a une grande cour pour stationner les vélos.

Le centre du village n'est qu'à quelques centaines de mètres et nous dînons dans un restaurant avec chacun une soupe de nouilles (30 000 Kips). L'étape de demain devrait faire à peu prêt le même kilométrage que celle d'aujourd'hui mais avec un terrain beaucoup plus montagneux (au moins trois cols aux altitudes 600 m, 850 m et 1 140 m). Si nous trouvons un hébergement avant Xianta, village choisit au hasard en faisant la trace, nous raccourcirons peut être le parcours.

J48 - mercredi 25 février 2015 - ViengThong - Ban Na Kun ou Ban KokPho - 97,53 kms - moyenne 11,30 kms / h - dénivelé montant 1437 mètres - pente Maxi 13% - Dénivelé descendant 1514 mètres - pente Maxi descendante 11 % - altitude Maxi 752 mètres.

Réveil un peu avant 7 heures ce matin et départ de l'hôtel vers 7h45. Nous prenons le petit déjeuner dans la ville avec un demi poulet pour nous deux et un panier de riz gluant (40 000 Kips).

Nous prenons la route vers 8h30. Les premiers kilomètres sont faciles puis, comme prévu, nous passons un col à prêt de 600 mètres d'altitude avec des pentes comprises entre 11 et 13 % mais nous avons de la chance car la montée se fait par paliers avec quelques replats et petites descentes. Pour la descente les pentes sont aussi raides mais continues.

Nous arrivons à ChomThong vers 11h30 au kilomètre 32. Nous prenons le temps de faire le tour du village et de nous renseigner pour savoir s'il y a un hôtel. On nous en indique un sur la droite à la sortie de la ville. Nous avions repéré ce bâtiment qui pouvait être un hôtel mais nous n'avions pas pu déchiffrer le panneau en Laotien. Nous essayons de savoir s'il y a des hôtels plus loin mais nous n'obtenons que des réponses du genre "very fare". Nous déjeunons dans un petit restaurant avec le même menu qu'hier (il n'y a rien d'autre) avec quand même une petite différence car le riz était normale et aussi nous avons pris 3 oeufs pour nous deux. Pas de changement pour la bière c'était encore une bouteille de 640 cc de beerlao. Nous payons 25 000 kips le tout et repartons vers 13 heures.

Dès la sortie de la ville la trace que j'avais préparée s'engage sur une piste de terre. Sur la carte Google c'est la route 1D et la voie la plus importante. Ce n'est pas exact car la route 1D emprunte un autre itinéraire et conduit bien à Phonsavanh. Les bornes kilométriques en attestent et les habitants nous le confirment. Nous suivons donc la route goudronnée et nous nous passerons de la trace dont le seul intérêt sur cet itinéraire était d'afficher le profil.

A partir de ce point nous allons découvrir le profil en temps réel. Les indications de villes sur les bornes kilométriques ne sont pas très rassurantes car nous devrions atteindre la première ville, Thasi, au kilomètre 110. Si c'est montagneux comme ce matin cela fait beaucoup. Nous n'aurons pas à attendre trop longtemps pour savoir ce qui nous attend car après quelques kilomètres assez faciles nous voyons les premières pentes avec les traditionnels panneaux indiquant le pourcentage.

Pour aujourd'hui ce sera une succession de montées et descentes avec des pentes comprises entre 9 et 13%. Nous nous renseignons plusieurs fois sur d'éventuels hôtels dans les villages que nous traversons et on nous indique toujours Thasi. Lorsque nous équipons nos vélos pour rouler de nuit nous sommes au sommet d'une côte et encore à 30 kilomètres de Thasi. Nous n'avons aucune idée du terrain qui nous attend mais si c'est comme depuis ChomThong il nous faudra 4 heures pour parcourir cette distance.

Nous attaquons la descente et après quelques virages découvrons un village dans la vallée et aussi et surtout un paysage beaucoup plus dégagé et sans grosses montagnes. Nous arrivons rapidement au village et dans la plaine. Une borne indique Thasi à 26 kilomètres. Sur un terrain comme celui ci nous devrions y être en moins d'une heure et demie.

Deux kilomètres plus loin il fait complètement nuit et nous éclairons nos lampes. Nous voyons bien et sommes bien signalés et il n'y a presque pas de circulation. L'éclairage par contre est très important car il y a beaucoup d'animaux, vaches, cochons, chèvres, chiens, sur la route et ils n'ont de lumière eux.

La route est bonne et plate voire même légèrement descendante et nous avançons vite. Juste après une borne indiquant Thasi à 14 kilomètres nous trouvons un panneau guesthouse. Nous hésitons un moment car il est 19h15 et nous pourrions être à Thasi avant 20 heures. Nous n'avons pas vu de restaurant dans le village mais si nous poussons jusqu'à Thasi ce ne sera pas mieux car ils auront probablement déjà fermé.

Nous prenons donc une chambre dans la guesthouse. C'est très basique mais propre. Il y a un grand lit, un ventilateur et une douche à l'eau froide. Il n'y a pas de wifi. La chambre coûte 60 000 kips. Les vélos sont à l'abri sous l'auvent à l'avant de la chambre. Nous nous contenterons de grignoter quelques unes de nos provisions ce soir.

Nous serons encore au moins pendant deux jours sur cette route sans en connaître le profil exact. En regardant le relief sur Google (carte enregistrée pour le GPS) je pense que demain devrait être une journée sans grande difficulté.

J49 - jeudi 26 février 2015 - Ban Na Kun ou Ban KokPho - Thavieng - 77,34 kms - moyenne 13,61 kms / h - dénivelé montant 503 mètres - pente Maxi 8 % - Dénivelé descendant 382 mètres - pente Maxi descendante 6 % - altitude Maxi 421 mètres.

Réveil vers 7h15 ce matin et départ de l'hôtel vers 8h45 après un petit entretien huilage des vélos qui en avaient bien besoin.

Comme prévu la route jusqu'à Thasi est facile et nous y arrivons moins d'une heure plus tard. Nous prenons notre petit déjeuner avec chacun une soupe (poulet nouilles pour Michel et poulet herbes et gingembre pour moi) (40 000 Kips le tout). Nous voyons deux guesthouses à Thasi et nous ne regrettons pas de nous être arrêtés avant car elles ont l'air moins récentes que celles où nous avons dormies et n'ont pas non plus de wifi.

Nous reprenons la route en direction de Thathom. La vallée est plus étroite mais le terrain reste assez plat et facile. Nous y arrivons vers 13 heures au kilomètre 43. Nous achetons une pastèque et deux papayes ainsi qu'une petite quantité de fruits inconnus de nous à ce jour. L'un ressemble un peu à un abricot par la forme mais il a une peau ocre un peu rugueuse qu'il faut peler. À l'intérieur il y a deux à cinq petits noyaux. Ce fruit est très sucré et son nom en Laotien donne un son un peu comme "Mak Lam:mout" ( c'est ce qu'ont entendu mes oreilles qui ne sont pas une référence fiable). Le deuxième fruits est plus allongé et ressemble un peu à une prune sauvage mais il est de couleur rouge. Il y a un noyau de la taille d'une prune à l'intérieur. La peau se mange et le fruit est plutôt aigre. Son nom en Laotien donne un son un peu comme "Mak Lok" (avec les mêmes réserves que pour le premier). Nous nous installons dans un grand abri en bois pour manger les papayes et la pastèque. Nous ne tardons pas à voir arriver les curieux qui posent les questions habituelles. L'un d'eux parlent bien anglais et, même si nous sommes limités dans cette langue, nous arrivons à glaner des informations sur la suite du parcours. La prochaine ville, Thavieng, est à environ 30 kilomètres (cela les bornes nous l'avaient déjà fait savoir) il y a une ou des guesthouses et la route pour y aller n'est pas trop montagneuse.

Il n'est que 14h30 et nous décidons donc de poursuivre notre route jusqu'à cette ville. La route est en effet sans grande difficulté avec quand même quelques courtes montées. Les pourcentages de pente sont le plus souvent entre 1 et 3 % mais il y a quelques courts passages plus pentus (jusqu'à 8 %). Les paysages sont agréables et la région est plus peuplée que celle que nous avons traversée hier.

Nous arrivons à Thavieng vers 16h30. Nous passons devant une première guesthouse qui ne semble pas très confortable. Nous traversons une partie du village et voyons un deuxième panneau "guesthouse". Cette deuxième guesthouse est assez loin du centre et on ne la voit pas car il faut suivre une piste de terre pour y accéder. Nous décidons de revenir à la première. Comme nous l'avions pressenti c'est très basique. Une petite chambre avec un grand lit. Douche au broc et wc à la turc. Pas de wifi. Pour 50 000 kips nous pourrons quand même prendre une douche et dormir sur un matelas.

Un couple d'anglais que nous avions vu passer à Thathom est installé dans la chambre à côté. Ils parlent tous les deux un peu français et en mixant un peu les deux langues on se comprend assez bien. Ils arrivent de Pakxan et suivront demain le même itinéraire que nous jusqu'à MuangKhoun. Ils doivent être mieux informés que nous sur le profil car il y a moins de 60 kilomètres et ils prévoient une étape difficile.

Le soir nous dînons avec chacun un assiette de nouilles ( nouilles de riz), de la viande de porc grillées au barbecue, de la salade et une bière. Tout est bon et nous payons 45 000 kips le tout.

J50 - Vendredi 27 février 2015 - Thavieng - Muang Khun - 58,56 kms - moyenne 9,54 kms / h - dénivelé montant 1098 mètres - pente Maxi 11 % - Dénivelé descendant 387 mètres - pente Maxi descendante 7 % - altitude Maxi 1164 mètres - altitude arrivée 1040 mètres.

Réveil vers 6h45 ce matin pour un départ de l'hôtel avant 8 heures. Nous déjeunons dans la ville avec chacun une soupe de nouilles ( 20 000 kips le tout).

Nous prenons la route vers 8h30. Les 20 premiers kilomètres sont assez plats avec de petites montées le plus souvent à 1 ou 2 %. Ensuite la rivière que nous remontons devient torrent et la route qui continue à la suivre monte un peu plus raide. Les pentes sont le plus souvent entre 7 et 10 % avec quelques parties plates ou en pente plus douce. Il y a régulièrement des travaux sur la route dont certaines parties semblent avoir souffert de la saison des pluies. Les travaux de réfection portent le plus souvent sur quelques centaines de mètres et ne sont pas gênants.

Nous faisons la pause déjeuner dans un village à environ 1000 mètres d'altitude au kilomètre 35 environ. Il y a peu de restaurant dans les villages de montagne alors nous n'hésitons pas. Il y a un groupe de jeunes qui fêtent quelque chose. Ils mangent et boivent beaucoup de bière. Celui qui semble inviter les autres nous offre un verre de bière que nous ne pouvons refuser. Nous prenons aussi une bouteille pour nous et nous leur en offrirons une en partant. Nous prenons chacun une assiette de riz et une omelette pour deux. Nous payons 50 000 kips les repas et les deux bouteilles de bière. Le restaurant était très bien et les jeunes qui écoutaient de la musique issue d'un téléphone portable relié à un gros haut parleur ont baissé le son après notre arrivée.

Nous reprenons la route et prendrons encore environ 200 mètres d'altitude et ensuite ce sera surtout plat et descendant. Nous arrivons à Muang Thun vers 16 heures.

Il y a une guesthouse dans la ville et une autre indiquée 3 kilomètres plus loin. Nous ne connaissons pas l'environnement de la deuxième guesthouse et choisissons de passer la nuit ici. La chambre est correcte et propre. Elle coute 80 00 kips. Il n'y a pas le wifi dans la guesthouse mais en activant le wifi sur la tablette je vois un point d'accès. Le signal est au maximum devant le restaurant de la guesthouse. La jeune fille qui s'occupe du restaurant me dit que je peux me connecter et me donne le mot de passe.

Le restaurant de la guesthouse ne semble pas ouvert le soir et nous dînons un peu plus loin avec chacun une soupe nouilles et viande (30 000 Kips les deux).

J51 - samedi 28 février 2015 - Muang Khun - Phonsavanh - 41,46 kms - moyenne 11,52 kms / h - dénivelé montant 255 mètres - pente Maxi 4 % - Dénivelé descendant 195 mètres - pente Maxi descendante 4 % - altitude Maxi 1136 mètres - altitude arrivée 1073 mètres.

Réveil vers 7 heures ce matin et départ de la guesthouse vers 8 heures.

Nous faisons un tour sur le marché où nous rencontrons un homme de 77 ans qui parle parfaitement la langue française. Il y a un petit restaurant au fond du marché et nous nous y installons avec lui. Nous prenons chacun 2 cafés et une assiette de riz et écoutons notre invité qui répond à nos questions. Il était instituteur et reçoit une retraite de 1 300 000 kips par mois (environ 140 Euros au cours actuel). Il nous montre aussi une carte qui doit avoir la même fonction que la carte vitale chez nous. Il semble que tout le monde n'ait pas une couverture sociale comme chez nous car la patronne du restaurant, femme du chef d'un village proche, semble n'en avoir jamais vue.

Lorsque nous avons terminé le riz et le café l'homme nous conduit à sa maison qui n'est pas loin. Il nous présente son épouse ainsi qu'une de ses petites filles. Il a 11 enfants et nous montre des photos de mariage de ses filles. Il voudrait que nous restions et il nous propose de l'alcool mais il est déjà presque 10 heures et il faut que nous partions si nous voulons voir les fameuses jarres aujourd'hui.

Nous prenons donc la route vers 10 heures. L'itinéraire est légèrement montant mais les pentes sont faibles et nous arrivons à proximité du site de la plaine des jarres sans gros effort. Nous prenons d'abord une route empierrée qui devrait, si les panneaux disent la vérité, nous conduire aux sites 3 et 4. Nous la suivons sur environ 1,50 kilomètres mais elle est tellement inconfortable et avec risque de coupures d'un pneu que nous nous arrêtons pour faire le point. La carte indique une distance de 15 kilomètres pour aller au site. C'est beaucoup de kilomètres et il faudrait savoir ce qu'il y a au bout. Quatre enfants juchés sur deux vélos nous croisent et nous les questionnons avec quelques dessins sur la poussière de la route et quelques mots en Laotien tirés du guide de la conversation. Ils comprennent assez vite et nous indiquent par geste qu'il n'y a pas de jarres là où nous allons et qu'il faut rejoindre la route principale et ensuite tourner à gauche. C'est l'emplacement du site 1 qui est indiqué sur la carte Google et sur la carte papier.

Nous faisons demi tour et rejoignons la route principale. Quelques kilomètres plus loin nous arrivons au panneau qui indique le site 1 à un kilomètre. Les enfants nous ont accompagnés jusqu'ici après avoir rapidement déposé dans un maison le sac de pétales de fleurs qu'il avaient cueillies.

Nous nous installons à un restaurant au bord de la route principale avant d'aller sur le site et prenons chacun une soupe de nouilles avec de la viande et une bouteille de bière (40 000 Kips). Nous suivons ensuite la route qui conduit au site où nous arrivons rapidement.

L'entrée coûte 15 000 kips. Il faut laisser les vélos sur le parking et monter dans un petit véhicule électrique qui fait la navette sur les 500 mètres qui séparent la billetterie du site des jarres. Les jarres sont réparties sur deux ou trois petites collines. Il n'a rien de spectaculaire mais est à voir lorsque l'on passe à proximité. Les jarres sont des cylindres de pierre évidés avec un fond en une seule pièce. Au moins une jarre a encore un couvercle. Elles devaient probablement servir de tombeaux ou d'urnes funéraires.

Il y a d'autres sites identiques au Laos et aussi en Chine. Sur le site 1 il y a aussi une grotte sans grand intérêt ainsi qu'un petit musée à côté de la billetterie. La moitié du musée est consacré à la guerre. Il contient une petite collection de munitions et retrace rapidement l'histoire de la région de 1950 à 1975. Cette partie du Laos est une des régions qui ont été le plus bombardées pendant la guerre du Vietnam.

Nous continuons ensuite notre route jusqu'à Phonsavanh. Il n'y a qu'une dizaine de kilomètres sans difficulté. Nous traversons la ville lentement pour repérer les hôtels et guesthouses. Il y en a beaucoup et il faudra choisir. Nous nous dirigeons vers ce qui semble être le centre car c'est souvent l'endroit où il y a le plus de choix pour les restaurants. Nous y retrouvons tout à fait par hasard les deux jeunes filles de Boen sur Lignon que nous avions rencontrées Ban Lung. Elles mêmes ont visité aujourd'hui le site de la plaine des jarres avec le couple d'anglais que nous avons rencontré il y a deux jours.

Nous nous installons à la même guesthouse qu'elles. Les chambres à deux lits sont grandes et propres. Il y a l'eau chaude. Les vélos sont dans une cour devant la chambre. Il y a le wifi mais il ne passe pas dans la chambre et même à la réception où on capte bien le débit est très faible. La chambre est à 80 000 kips la nuit. Nous réservons pour deux nuits car nous n'avons pas fait de journée sans vélo depuis Hué.

Le soir nous dînons avec chacun une assiette de spaghettis bolognaises et une bière pour deux (96 000 kips le tout).

Nous n'avons rien de prévu pour demain qui devrait être une journée de repos.

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