Laos (2)

J52 - dimanche 01 mars 2015 - Repos

Réveil vers 7 heures ce matin après une bonne nuit dans un lit confortable avec une bonne couette bien utile car les nuits sont un peu fraîches à cette saison et à cette altitude.

Nous n'avons rien de prévu ce matin et nous prenons notre temps. Nous passons d'abord dans une boulangerie pâtisserie et achetons deux viennoiseries et une pizza (20 000 kips). Nous nous installons ensuite à une table ensoleillée et prenons chacun un café (20 000 kips). Nous déjeunons avec nos viennoiseries, le café et le thé servi avec le café.

Nous faisons ensuite un tour sur le marché de la ville qui est assez important. On peut y circuler facilement car il n'y a pas beaucoup de clients. Est-ce parce que nous sommes dimanche ou parce qu'il est plus de 10 heures ? Il reste pourtant encore beaucoup de marchandises à vendre (legumes, viande, poissons, poules, cochons etc..).

Nous prenons ensuite nos vélos pour suivre des pistes qui montent sur deux petites collines qui surplombent la ville. Les collines sont très arides comme celles que nous avons vues hier autour et après le site 1 de la plaine des jarres. Une partie du plateau est constitué de collines caillouteuses où l'herbe a bien du mal à pousser. Nous sommes en saison sèche et le peu de végétation qui habite les collines est sèche ou a été brûlée. Le paysage depuis les collines n'a rien d'exceptionnel mais on a une assez belle vue sur la ville et quelques lacs à proximité.En rentrant nous passons par un petit Wat très ordinaire.

Pour notre déjeuner nous prenons chacun un sandwich à la viande et un à la vache qui rit ainsi qu'une pizza pour deux (31 000 kips le tout arrondi à 30 000 Kips par le vendeur).

Nous rencontrons un couple de Toulousains devant le vendeur de sandwichs. Ils voyagent depuis 6 mois en bus principalement. Ils sont partis de France et ont acheté des vélos à Bangkok. Comme nous ils vont vers le Vietnam et nous serons sur le même itinéraire les prochains jours. Ils ne repartent de Phonsavanh que mardi alors que nous reprenons la route demain matin. Ils ne resteront que 15 jours au Vietnam et comptent ensuite passer mois en Chine. Ils n'ont pour l'instant qu'un visa de un mois pour la Chine.

La ville est très très calme à cette heuret et il commence à faire vraiment chaud. Nous achetons deux grandes bouteilles de boissons (20 000 kips) et rentrons manger et boire au frais à l'hôtel.

Après une petite visite de la ville dans l'après midi nous rencontrons les cyclistes anglais qui vont dîner dans leur restaurant indien préféré. Michel est un peu réticent à la nourriture indienne mais nous nous joignons à eux et à un motocycliste canadien qu'ils ont rencontré. Il est de Montréal et bilingue français-anglais. Il connaît aussi ce restaurant indien et les plats non épicés qu'il propose. Il nous conseille du poulet en sauce, nous complétons avec un pain indien "nan" et un bol de riz. Tout est très bon, le poulet est à la convenance de Michel et cela change un peu de nos menus traditionnels. Chacun paie ce qu'il a consommé et notre part est de 86 000 kips.

Nous sommes de retour à l'hôtel vers 21h30 pour une bonne nuit avant de reprendre la route. Le parcours de demain devrait être assez facile et principalement descendant. Ce sera beaucoup plus difficile les jours suivants et nous devrions avoir un terrain très montagneux tout le reste de la semaine.

J53 - lundi 02 mars 2015 - Phonsavanh - Muang Kham - 54,76 kms - moyenne 15,66 kms / h - dénivelé montant 350 mètres - pente Maxi 7 % - Dénivelé descendant 803 mètres - pente Maxi descendante 7 % - altitude Maxi 1177 mètres - altitude arrivée 569 mètres.

Réveil vers 7 heures ce matin et départ de l'hôtel vers 8 heures. Pour commencer nous achetons deux viennoiseries et une pizza à la boulangerie pâtisserie (15 000 kips). Nous faisons ensuite un tour sur le marché où nous achetons un kilogramme d'oranges, deux mangues (20 000 kips) et huit beignets (8 000 kips). Nous nous arrêtons dans un café à la sortie de la ville et mangeons nos viennoiseries et notre pizza en buvant chacun un café et le thé à volonté proposé avec le café (15 000 kips).

Nous prenons finalement la route vers 9h30 mais ce n'est pas un problème car l'étape du jour devrait être une petite balade tranquille. Les 25 premiers kilomètres sont parfois plats, parfois descendants mais le plus souvent montants. Les pentes ne sont jamais très raides et ce début de parcours est facile. La suite le sera encore davantage puisqu'elle sera presque entièrement descendante.

Nous faisons une pause déjeuner léger vers midi et au kilomètre 38 environ. Nous mangeons nos mangues et les beignets achetés sur le marché. Nous arrivons à Muang Kham vers 13 heures. C'est tôt, nous ne sommes obsolument pas fatigués et l'étape de demain se présente comme devant être longue et montagneuse.

Nous continuons donc jusqu'à la sortie de la ville dont la traversée ne doit pas dépasser les deux kilomètres. Nous sortons la carte et le manuel de la conversation français / Lao et interrogeons un jeune homme qui semble s'occuper d'un petit magasin d'alimentation. Nous avons un peu de mal à nous comprendre et il appelle sa voisine qui tient à peu près la même boutique que lui de l'autre côté de la route. Nous nous retrouvons rapidement avec quatre interlocuteurs, deux jeunes filles et deux jeunes garçons, qui semblent près à converser tout le temps nécessaire.

La conversation ne s'engage sérieusement qu'après l'habituel petit essai des vélos par chaque participant. Les jeunes garçons ont aussi des guides de la conversation anglais/Lao. Les jeunes filles parlent un peu anglais et utilisent Google traduction avec leurs smartphones. Ainsi équipés nous arrivons à communiquer correctement. Les filles comprennent nos questions mais elles ne semblent pas très bien connaître la route que nous voulons suivre demain. Les garçons ne semblent pas comprendre ce que l'on demande mais paraissent bien connaître la route. Les filles jouent donc le rôle d'interprètes entre les garçons qui ont les réponses à nos questions et nous.

Pour demain ils disent tous les deux qu'il n'y a rien pour dormir sur la route "1C" entre Muang Kham et PhouLao (route 6) et que le parcours est très montagneux. Pour la distance l'un dit 100 kilomètres et l'autre 90 kilomètres. La trace préparée à l'avance indique 95 kilomètres et un terrain tout en montées et descentes avec un passage à 1578 mètres d'altitude.

Pour aujourd'hui c'est simple nous allons passer la nuit à Muang Kham où il y a plusieurs guesthouses. Pour demain le cumul de dénivelé montant est important et il semble difficile de faire une telle distance en une journée. Demain c'est demain et nous verrons cela sur le terrain.

Nous retournons donc en ville et prenons une chambre dans la première guesthouse que nous trouvons. La chambre à deux lits avec ventilateur et eau chaude est à 100 000 Kips. Il n'y a pas de wifi  (et pas Internet dans la ville non plus). Le bâtiment est à l'écart de la route et les vélos sont dans une cour abritée.

Nous déposons nos bagages dans la chambre et repartons en direction d'une source d'eau chaude. Il y une petite source d'eau chaude à 4 kilomètres de la ville et un grande source d'eau chaude à environ 20 kilomètres. La grande est trop éloignée mais nous pouvons facilement aller à la petite.

Nous arrivons rapidement à la petite source d'eau chaude. Le site a été aménagé avec un sauna, une salle pour les massages et un vestiaire pour se changer. Tous ces bâtiments sont fermés et semblent inutilisés. Il faut payer 10 000 Kips par personne pour accéder à la source. Les femmes qui vendent les billets d'entrée essaient de vendre aussi des étoffes tissées à la main. Le morceau de tissu qui convient pour faire un sarong (ou une serviette pour le bain) est à 50 000 kips. Je ne connais pas le prix habituel de ces articles mais la rémunération horaire de la tisseuse doit être très faible.

Nous n'achetons pas de tissus et allons voir la source. C'est en effet très petit. L'eau chaude sort d'un petit bassin dont l'entretien laisse à désirer. Il faut quand même préciser que nous avons inscrit nos noms, âges et nationalités sur un cahier en achetant les billets. Les Laotiens accèdent librement et gratuitement aux sources. Le dernier visiteur payant remonte à plus d'une semaine. Ce nombre très réduit de visiteurs peut expliquer l'absence d'entretien du site.

Il y des enfants qui sont installés sur une murette qui sépare un peu l'eau chaude issue de la source et l'eau froide de la rivière dans laquelle l'eau chaude se jette. Ce point pourrait aussi être amélioré car l'eau est trop chaude côté source et un peu fraiche côté rivière. Ceci semble convenir aux enfants et à un groupe de jeunes filles qui se baignent toutes habillées dans la rivière et viennent parfois dans le bain chaud. L'endroit semble aussi apprécié pour faire la lessive.

Nous barbotons un moment dans l'eau chaude. Le soleil commence à décliner et les villageois commencent à affluer pour le bain du soir. Les jeunes enfants chantent "phalang, phalang" (étrangers, étrangers) en nous faisons de gentils signes ponctués de "sabaidy" (bonjour). Malgré les "phalang" leur comportement n'est pas hostile et c'est probablement le seul mot qu'ils connaissent pour nous désigner.

De retour à la billetterie il faut se plier à la séance d'essai des vélos et les villageois qui ne sont pas encore au bain affluent pour voir ou essayer.

Nous rentrons à l'hôtel juste un peu avant la nuit et ressortons rapidement dîner. Le tour du quartier est vite fait. Il y a trois restaurants dont deux ne semblent faire que des soupes. Nous nous installons au troisième qui n'a pas de plat préparé mais une carte. Michel prend du riz frit sans herbe avec un oeuf, je prend une assiette de frites. Nous ajoutons une omelette et une grande bouteille de bière pour deux. Tout est bon et le service est souriant. Nous payons 70 000 kips le tout.

Nous rentrons à l'hôtel vers 20 heures. Nous voudrions partir tôt demain pour nous donner le maximum de chances de boucler l'étape difficile qui nous attend.

J54 - mardi 03 mars 2015 - Muang Kham - Nam Neun - 87,86 kms - moyenne 10,82 kms / h - dénivelé montant 1857 mètres - pente Maxi 15 % (rares pentes fortes, le plus souvent entre 5 et 8 %) - Dénivelé descendant 1907 mètres - pente Maxi 10 % - altitude Maxi 1533 mètres - altitude arrivée 492 mètres.

Réveil à 6h30 ce matin et départ de l'hôtel vers 7 heures. Nous faisons quelques provisions de nourriture et de fruits sur le marché (un kilogramme d'oranges. une main de banane, un kilogramme de mangues, 20 beignets à la banane et 4 petits pains). Ces provisions devraient nous permettre de tenir la journée. Nous prenons aussi chacun un soupe de nouilles avec de la viande (25 000 kips les deux).

Nous prenons la route vers 8 heures. Après 2 ou 3 kilomètres de terrain varié nous attaquons la montée qui nous conduira au premier sommet en une vingtaine de kilomètres. Au kilomètre 6 nous passons devant une guesthouse restaurant isolée. La montée est plutôt agréable avec des pentes le plus souvent entre 5 et 8 % (et quelques virages jusqu'à 15 %) et très peu de circulation. La montagne est le plus souvent recouverte de forêt. Nous traversons aussi quelques villages pauvres dont les habitants cultivent sur brûlis. Les surfaces cultivées sont très faibles comparées à la forêt qui couvre les montagnes à perte de vue.

Entre le kilomètre 25 environ et le kilomètre 65 ce sera une succession de montées et de descente. Du kilomètre 65 jusqu'à notre destination ce sera une bonne vingtaine de kilomètres de descente coupée par un petit kilomètre montant.

Nous arrivons à Nam Neun, village en fond de vallée vers 17h30. Pour rejoindre la destination que nous avions prévue à l'intersection avec la route 6 il y a encore 8 kilomètres de montée. Il y a une guesthouse à Nan Neun et nous faisons étape ici. La chambre avec un grand lit, ventilateur et douche froide est à 70 000 kips. Il y a une cour fermée pour le vélo mais pas de wifi (et probablement pas d'Internet dans le village).

Nous sortons dîner de suite après la douche car les restaurants ferment souvent tôt dans ces petits villages isolés. Le restaurant où nous nous installons a une carte mais beaucoup de plats proposés sur la carte ne sont pas disponibles. Nous prenons donc ce qu'il y a, une assiette de viande pour deux (grillées avec des herbes, ails et un peu de piment), chacun un petit panier de riz gluant et chacun une bière (70 000 kips le tout).

Nous sommes de retour à l'hôtel vers 21 heures. Demain l'étape devrait faire environ 70 kilomètres et elle devrait être aussi montagneuse que celle d'aujourd'hui.

Nous avons été bien inspiré de faire étape à Nam Neun car le lendemain en passant à l'intersection avec la route 6 (le lieu est nommé Phoulao sur les bornes et Ban Kor Hin sur les cartes et sur le panneau d'entrée dans le village), que nous avions défini au départ comme ville étape, nous constatons qu'il n'y a rien pour dormir et presque rien pour manger.

J55 - mercredi 04 mars 2015 - Nam Neun - Saleuy (water fall) - 65,81 kms - moyenne 8,61 kms / h - dénivelé montant 1954 mètres - pente Maxi 12 % - Dénivelé descendant 1272 mètres - pente Maxi descendante 10 % - altitude Maxi 1449 mètres - altitude arrivée 1160 mètres.

Réveil vers 6h30 ce matin et départ de l'hôtel vers 7h30 après réparation de ma roue avant percée (un petit clou). Nous déjeunons avec chacun une soupe de nouilles (25 000 kips les deux).

Nous prenons la route vers 8 heures. Cela monte tout de suite avec de bons pourcentages. Nous mettons environ 1h15 pour faire les 7 kilomètres qui nous séparent de l'intersection avec la route 6.

Le lieu est nommé PhouLao sur les bornes kilométriques et Ban Kor Hin sur les cartes et aussi sur le panneau à l'entrée de la ville. Nous avions défini ce lieu comme notre ville étape pour hier. Nous avons été bien inspiré de faire étape à la guesthouse de Nam Neun car il n'y a rien ici pour dormir. Pour manger ce n'est guère mieux. Il y a quelques petites épiceries qui vendent des boissons et quelques biscuits et un restaurant qui ne fait que des soupes. Nous venons de manger une soupe et voudrions prendre du riz gluant pour la journée car il n'y avait rien pour nous sur le petit marché de Nam Neun. J'ai repéré un grand panier de riz et des barquette en polystyrène dans la cuisine. Le restauratrice ne veut rien entendre au début. C'est soupe à manger sur place ou rien. Après maintes explications par gestes "nous allons dans la montagne et voulons emporter notre repas" elle finit par nous faire deux barquettes de riz gluant. Nous buvons sur place chacun un café "3 en 1". Nous payons 20 000 kips pour les cafés et les barquettes de riz.

Nous continuons notre route qui sera, sans surprise, très montagneuse avec de plus longs passages à fort pourcentage de pente qu'hier. Comme hier la région que nous traversons est très peu peuplée et nous devrons faire avec nos provisions pour nous nourrir. Nous trouvons quand même des épiceries pour acheter des boissons.

Nous passons le sommet du dernier col vers 17 heures et attaquons la descente qui est régulièrement coupée par de petites montées.

Depuis deux heures le ciel est nuageux et la pluie commence à tomber lorsque nous arrivons dans un village. Nous avons de la chance car il y a une cabane vide à l'entrée qui nous fournit un bon abri provisoire pour nous et les vélos. La pluie tombe fort pendant 5 minutes puis s'arrête. Nous tardons un peu à repartir et quelques habitants voisins de la cabane viennent nous observer. Nous en profitons pour leur demander où nous pouvons dormir. Ils nous disent qu'il y a quelque chose 7 kilomètres plus loin.

Nous repartons et traversons le village qui s'étale sur plus de 3 kilomètres. Il y a quelques bâtiments en dur et aussi des panneaux lumineux indiquant des commerces. Je surveille bien pour ne pas manquer une éventuelle guesthouse mais je n'en vois pas.

Nous continuons encore quelques kilomètres jusqu'à un hameau situé à côté de chutes d'eau. Nous demandons à une jeune fille qui est devant une épicerie. Elle nous dit qu'il y a une guesthouse juste derrière le hameau et nous indique comment y aller. Elle nous suit avec un balai et fait un peu de ménage dans l'une des quatre chambres très basiques. Le sol est en béton recouvert d'un plastique et un matelas est posé sur le sol avec deux couvertures. L'installation électrique est minimale: un interrupteur, un lampe et une prise. Il y a deux WC (qui peuvent aussi faire douche au broc) dans un petit bâtiment annexe sans électricité. La jeune fille nous demande 50 000 kips pour la chambre et je la paie.

Le soir nous dînons au restaurant contiguë à l'épicerie. Nous prenons chacun une soupe de nouilles avec de la viande et une bière pour nous deux. Lorsque je demande pour payer la serveuse me demande si nous voulons une chambre ou deux. La jeune fille à qui nous avons payé la chambre n'est plus là et elle n'a probablement pas signalé que nous avions payé. J'essaie d'expliquer que nous avons déjà une chambre et que nous avons payé. Elle fait la note des repas et boisson (40 000 Kips) mais elle a aussi téléphoné. Lorsqu'elle me rend la monnaie arrive un Laotien qui nous salut par un "bonjour" sans accent. Il nous dit qu'il peut nous aider si nous avons un problème de communication. Nous lui expliquons la situation et il traduit en Laotien. Tout semble réglé en espérant que la jeune fille à qui nous avons payé la chambre confirmera cela lorsqu'elle reviendra. Rien de dramatique cependant car l'enjeu n'est que de 5 Euros.

Nous parlons un moment avec le Laotien francophone. Il vivait en France et passe sa retraite au Laos à enseigner le français, l'anglais et les maths dans les villages reculés. Cette nuit il dort dans une chambre contiguë à la notre. Il nous dit qu'il y avait une guesthouse dans le village que nous venons de traverser. On peut dormir à Sam Neua qui est à 36 kilomètres d'ici et aussi à environ 20 kilomètres d'ici en direction de Sam Neua près de sources thermales. La route vers Sam Neua est encore très montagneuse (cela nous le savions).

Demain nous aurons donc une étape courte mais montagneuse. Nous essaierons d'arriver tôt à Sam Neua pour mettre a jour le site s'il y a le wifi dans l'hôtel.

J56 - jeudi 05 mars 2015 - Saleuy watter fall - Xam Neua - 37 kms - moyenne 10,53 kms / h - dénivelé montant 689 mètres - pente Maxi 18% - Dénivelé descendant 913 mètres - pente Maxi descendante 13% - altitude Maxi 1327 mètres - altitude arrivée 928 mètres.

Réveil vers 7 heures ce matin et départ vers 8 heures après avoir pris quelques photos des chutes d'eau qui n'ont vraiment rien d'extraordinaire.

Nous ne prenons pas le petit déjeuner au restaurant tenu par les propriétaires des chambres en représailles pour la musique qu'ils nous ont imposée à un niveau sonore élevé jusqu'à plus de minuit.

Nous prenons notre petit déjeuner au village suivant au kilomètre 4 environ. Nous prenons chacun une soupe nouilles et viande ( il n'y a rien d'autre). Nous payons 25 000 kips les deux soupes et ajoutons deux cafés ( 5 000 kips les deux ). Nous achetons aussi une bouteille de boisson gazeuse (10 000 Kips).

Nous prenons vraiment la route vers 9 heures et attaquons presque immédiatement de très fortes pentes. Les parties avec un pourcentage de pente élevé ne sont jamais très longues mais nous serons souvent soit sur des pentes faibles (entre 2 et 5 %) soit des pentes de 10% ou plus aujourd'hui. Heureusement l'étape est courte, les dernières montées que nous escaladons vers midi sont faciles et la fin est en descente.

Nous arrivons vers 13 heures à Xam Nuea et faisons un tour en ville pour chercher un hôtel ou une guesthouse. La ville est située dans une cuvette et elle n'est pas très grande. Ce doit être un point de passage important car il y a beaucoup de guesthouses. Il y a aussi beaucoup d'hôtels qui semblent plus luxueux. Les guesthouses se ressemblent et nous en choisissons une au hasard. Les chambres avec deux lits simples sont à 90 000 kips. Elles ont l'eau chaude, un ventilateur et le wifi. Comme nous arrivons tôt nous pouvons choisir entre plusieurs. Nous en prenons une au deuxième étage qui a deux fenêtres et est plus claire que celle du premier étage. Il y a aussi une terrasse commune à l'étage avec des fils pour étendre le linge. L'émetteur wifi est au premier étage et le wifi passe mal dans la chambre mais bien dans le couloir où il y a des chaises pour s'asseoir. Les vélos sont sur le trottoir devant la guesthouse.

Après la douche nous faisons un tour en ville. Il fait très chaud au soleil et nous nous mettons à l'ombre au marché couvert. Il ressemble aux autres mais fait plutôt propre et organisé. On y trouve aussi, comme sur tous les marchés de montagne que nous avons vus ces derniers jours, des animaux assez inhabituels tels que rats, écureuils, crapauds vivants attachés en groupe par les pattes etc.... Nous achetons quelques doses de café car il y l'eau chaude à volonté à la guesthouse et quelques beignets et rentrons nous restaurer avec nos achats et rattraper le retard de mise à jour du site.

Le soir nous dînons dans un petit restaurant avec chacun une grande bière, c'est la limite de l'alcoolisation pour nous, et chacun une belle assiette de frites ainsi qu'une assiette de boeuf grillé pour deux (100 000 Kips le tout). Le restaurant est sympa et il n'a que des occidentaux comme clients. Nous sommes surpris par le peu de restaurant qu'il y a dans cette ville qui a autant d'hôtels. Nous n'avons probablement pas visité les bons endroits pour la restauration.

Notre étape de demain devrait nous conduire à Vieng Xai en 30 kilomètres environ. Ce sera donc encore une étape courte mais il ne semble pas possible de rejoindre la frontière du Vietnam en une seule journée car cela ferait une étape de 90 kilomètres environ sur un terrain toujours montagneux. De plus nous sommes en avance sur notre programme et nous pouvons prendre notre temps.

J57 - Vendredi 06 mars 2015 - Xam Nuea - Vieng Xay - 30,54 kms - moyenne 10,86 kms / h - dénivelé montant 413 mètres - pente Maxi 10 % - Dénivelé descendant 463 mètres - pente Maxi descendante 13 % - altitude Maxi 1108 mètres - altitude arrivée 864 mètres.

Nous sommes réveillés à 6 heures ce matin par les hauts parleurs de la ville qui diffusent forts musique et informations. C'est un peu tôt pour un jour avec une étape courte. Nous faisons un peu de résistance mais il n'est pas possible de retrouver le sommeil avec tout ce bruit. Nous mangeons quelques fruits et buvons un café dans la chambre.

Vers 8 heures nous partons en direction du marché pour y acheter quelques beignets à emporter. Nous faisons ensuite une halte petit déjeuner à la sortie de la ville avec chacun un café Lao (10 000 Kips les deux). Nous mangeons quelques beignets en buvant nos cafés et prenons la route vers 9 heures.

Nous n'avons pas de longues montées aujourd'hui mais malgré quelques portions de plat c'est encore montagneux avec des portions autour de 10 % de pente.

Vers le kilomètre 22 nous passons devant des grottes. Il ne faut faire qu'un détour de quelques centaines de mètres pour les visiter. Notre journée n'est pas chargée et nous faisons le détour. L'entrée des grottes coûte 10 000 Kips par personne et pour visiter la partie basse il faut prendre une barque qui coûte 25 000 kips pour une personne ou 35 000 kips pour deux ou trois personnes. Nous payons donc les 55 000 kips correspondants aux deux entrées et à la balade en barque pour deux personnes. Nous sommes accompagnés par le piroguier pendant toute la visite. Les grottes supérieures se visitent à pieds et sont assez banales. La grotte inférieure traverse toute la montagne et ne peut se visiter qu'en bateau. Cette partie est beaucoup plus spectaculaire avec des salles très hautes et beaucoup de stalactites de formes diverses. La barque est une toute petite embarcation en plastique équipée de petits tabourets en bois pour s'asseoir. Nous arrivons quand même à y rentrer à trois. Le piroguier est adroit et guide l'embarcation sans jamais toucher les parois de la grotte ni nous obliger à nous baisser. Après avoir traversé la montagne il fait demi tour et nous ramène par le même chemin. La balade est agréable et la grotte mérite d'être visité. Nous laissons 10 000 Kips de pourboire au piroguier et reprenons notre route vers Vieng Xay.

Nous y arrivons rapidement et répérons deux guesthouses et un hôtel. L'hôtel semble neuf et le prix des chambres est affiché devant la réception. Les chambres standards sont à 100 000 Kips et les chambres VIP sont à 200 000 kips. Les chambres standards sont très bien avec deux lits confortables, un ventilateur, la climatisation, un réfrigérateur,  une télévision écran plat Samsung, un bureau avec une chaise, une grande armoire, une petite table entre les lits etc... La salle de bains est aussi bien meublée ce qui est plutôt rare pour des chambres à ce prix. Les serviettes de toilettes sont neuves et il y a une grande et une petite serviette par personne. Nous vérifions une fois encore que le meilleur rapport qualité prix se trouve dans les beaux établissements. La chambre d'hier était bien et largement suffisante pour nous mais celle ci est beaucoup mieux pour environ un Euro de plus. Dans ces situations je me demande comment il est possible avec de tels tarifs d'amortir le bâtiment, le mobilier et le linge et de payer le lavage des draps et le personnel ainsi que les petites fournitures (brosses à dents, champoings etc..). Nous en réservons une, y posons nos sacoches et partons déjeuner.

Il y a peu de restaurant dans la ville et le premier que nous visitons ne propose que des soupes. Ce n'est pas ce que nous voulons et nous nous installons dans un restaurant guesthouse qui a la particularité d'être construit sur pilotis sur un lac. Nous prenons une bouteille de bière, une assiette de frites, deux assiettes de riz et une assiette de poisson grillé. Nous payons 90 000 kips le tout.

Le soir nous faisons un tour de la ville. Il y a un autre petit lac bien éclairé avec encore des hôtels et guesthouses. Comme hier nous sommes surpris par la capacité d'hébergement pour une aussi petite ville. Les hôtels ne doivent pas souvent afficher complet.

Nous cherchons en vain un restaurant ouvert. Il y a celui où nous avons déjeuner mais nous voudrions changer. Finalement nous mangeons une soupe de nouilles poulets (20 000 kips les deux) dans un petit restaurant non loin de l'hôtel.

J'apprends plus tard qu'il y a des graottes à visiter à Viang Xay. Il semble que ce soit plus une visite historique car ces grottes ont servi de refuge à la population pendant la guerre du Vietnam de 1964 à 1973. Il y avait aussi dans ces grottes de bunker qui étaient équipés pour permettre aux membres dirigeants du Pathet Laos de s'y réfigier et d'y vivre en cas d'attaque chimique. J'ai pris les informations sur le blog http://ou-vas-tu-lobiliba.over-blog.com/article-bye-bye-laos-92897343.html

Demain nous devrions quitter le Laos et rentrer au Vietnam à Na Meo. Nous sommes à environ 60 kilomètres de la frontière. Le parcours ne sera pas plat mais il devrait être moins montagneux que ce que nous avons eu ces derniers jours. De plus nous devrions perdre de l'altitude et avoir plus de descentes que de montées. 

J58 - samedi 07 mars 2015 - Vieng Xay (Laos) - Na Meo (Vietnam) - 61,23 kms - moyenne 13,08 kms - dénivelé montant 629 mètres - pente Maxi 11 % (rares - 8 - 9 % Maxi pour la grande montée) - Dénivelé descendant 1141 mètres - pente Maxi descendante 11 % - altitude Maxi 872 mètres - altitude arrivée 343 mètres.

Réveil vers 6h45 ce matin après une bonne nuit dans un lit confortable et un environnement silencieux.

Nous achetons quelques beignets (10 pour 10 000 kips) sur le marché qui commence sur le côté du parking de l'hôtel et nous les mangeons en buvant deux cafés Vietnamiens (10 000 kips).

Nous prenons la route vers 8h15 mais pas dans la bonne direction. Nous suivons une route perpendiculaire à notre route et je ne m'en aperçois pas tout de suite car l'écran de la tablette était éteint. Nous essayons de rejoindre notre route en suivant une piste diagonale mais elle ne conduit nulle part et nous revenons à notre point de départ après avoir visité un peu les arrières de la ville.

Nous rejoignons la route 6, qui conduit à Na Meo, vers 9 heures. Le parcours est plutôt descendant sur les premiers kilomètres mais le goudron est souvent absent et nous avançons lentement entre les trous et les grosses pierres. Toute la journée nous aurons des portions de route sans goudron mais après le dixième kilomètre les parties en mauvais état deviennent moins longues et notre moyenne augmente malgré un terrain plus vallonné.

Nous attaquons la "difficulté" de la journée vers 11h40 et au kilomètre 27. La montée fait environ 5 kilomètres. Elle est en pente douce au début avec quelques replats et se termine par 2 kilomètres à 8 ou 9 %. Nous sommes au sommet un peu après midi.

Nous descendons un kilomètre ou deux pour trouver un endroit abrité du vent et manger quelques unes de nos provisions.

Le côté descente est en pente plus forte avec un 11 % presque constant sur les 2 ou 3 premiers kilomètres. Le reste du parcours sera globalement légèrement descendant avec quand même d'assez nombreuses petites montées. Nous suivons le plus souvent une rivière qui serpente entre les montagnes et les rizières asséchées. Nous sommes un peu étonné de ne trouver qu'une seule parcelle de rizière irriguée et verte en fin de parcours tout près de la frontière du Vietnam.

En consultant la trace du jour et celle de demain je me rends compte qu'il y a environ 5 kilomètres de vide entre les deux. Je réaliserai en enregistrant le parcours sur Bikemap que j'ai fait la trace du jour avec Relief Map et celle de demain avec Google Maps. La trace du jour s'arrête bien au poste frontière et celle demain repart bien aussi du poste frontière mais le tracé de la frontière et la position de Na Meo sont faux sur la carte Google. Lorsque nous passons la frontière le GPS, sur lequel j'ai installé une carte Google, nous positionne 5 ou 6 kilomètres avant celle ci.

Rien de grave, notre parcours de demain sera juste rallongé d'autant et nous ne connaitrons pas le profil des quelques kilomètres manquants.

Nous voilà donc à la frontière Laos / Vietnam. La sortie du Laos se passe sans problème. Il faut remplir une fiche avec nom, prénom, profession, numéro de passeport etc.. et attendre que les officiers aient inscrit notre passage sur leurs registres et tamponné nos passeports. Il n'y a eu aucune tentative pour nous soutirer quelques milliers de Kips à ce poste de contrôle.

Après avoir récupéré nos passeports nous nous dirigeons vers le poste de contrôle d'entrée au Vietnam situé environ 200 mètres plus loin.

Notre visite du Laos se termine et celle du Nord Vietnam commence.

Le contrôle des passeports à l'entrée au Vietnam se passe comme pour les précédents passages. C'est donc sans aucune tracasserie ni aucun formulaire à remplir ni aucune question sur notre destination que nous obtenons nos tampons d'entrée. Il faut juste un peu de patience car l'entrée est enregistrée sur ordinateur et sur un registre manuscrit. Comme aux autres postes frontières Vietnamiens par lesquels nous sommes passés, les bureaux sont spacieux et confortables et semblent bien organisés.

Comme lors de notre sortie vers le Cambodge l'officier chargé du contrôle des bagages fait un peu de zèle. Il contrôle chaque passeport deux fois en vérifiant bien à chaque fois que nous ressemblons à nos photos. Ensuite il nous demande d'enlever nos bagages pour qu'il les contrôles dans la salle prévue pour cela. Michel n'aime pas enlever ses sacoches et ouvre un cadenas. L'officier vérifie le contenu de la sacoche (vêtements, chaussures, trousses de toilettes etc...) et nous laisse partir. Avec le recul je me demande s'il faisait du zèle ou s'il était simplement curieux de savoir ce qu'il est nécessaire d'emporter pour voyager en vélo.

Qu'importe nous sommes de retour au Vietnam et on s'en rend compte immédiatement. J'étais un peu devant Michel et je suis descendu de mon vélo pour faire une photo. Immédiatement un jeune homme s'est installé dessus pour faire un petit cercle et se faire photographier par ses copains.

Quelques centaines de mètres plus loin nous nous arrêtons pour demander où sont les hôtels de la ville et aussi s'il y en a d'autres pas trop loin car il n'est pas encore 16 heures et nous pouvons encore faire une vingtaine de kilomètres. Un des hommes à qui je demande cela me fait signe de descendre du vélo pour qu'il s'y installe et fasse son petit tour. Tout ceci se passe dans la bonne humeur et les rires des femmes et des enfants. Je m'exécute et pendant qu'il fait son petit numéro un deuxième homme, qui était certainement là pour rabattre d'éventuels touristes à la sortie d'un bus qui vient de repartir, me fait comprendre par signe que le bâtiment en face est un hôtel et qu'il en est le gardien.

Je récupère mon vélo et nous suivons l'homme dans la cour de l'hôtel. Il appelle la responsable (ou la patronne). Elle propose des chambres à deux lits à 200 000 Dongs. Elle me fait visiter une chambre au deuxième étage. Elle est grande et assez peu meublée. Il y a un ventilateur et l'eau chaude dans la salle de bain. Il y a aussi le wifi que l'on capte dans la chambre. Les vélos sont dans un couloir extérieur couvert en face de la chambre du gardien (l'homme qui faisait le rabatteur à l'arrêt de bus).

Le soir nous dînons dans un des deux ou trois restaurants de la ville. L'homme nous propose du riz avec du porc à 50 000 Dongs par personne pour des petites assiettes de viande ou à 60 000 Dongs pour des grandes assiettes. Ces prix me semblent élevés pour un restaurant très basique mais nous ne connaissons pas cette région et la nourriture y est peut être plus chère. Nous prenons donc deux grandes parts. Le riz est abondant et le porc aussi mais avec beaucoup de gras. Le prix a probablement été adapté à la hausse pour des touristes qui arrivent dans le pays et manquent de références. Nous payons les 120 000 Dongs (environ 5 Euros).

Nous nous dirigeons vers la boutique en face pour y acheter une grande bouteille de boisson gazeuse. La bouteille de Fanta orange que nous payions habituellement entre 17 000 et 20 000 Dongs nous est proposée à 30 000 Dongs (minimum plus 50 %). Pour être certain du prix demandé je demande au vendeur de l'écrire. J'avais bien compris, c'est 30 000 Dongs qu'il écrit. Je lui fait signe que je ne suis pas d'accord et il me tend son stylo avec lequel j'écris 20 000. Il me dit OK et nous serre la main. Nous payons les 20 000 Dongs et repartons avec un merci (kome eune) et la bouteille de fanta. 

Je ne sais pas si c'est la position de la ville ou si ce comportement est général dans la région mais en tout cas nous essaierons d'être vigilants demain et les jours suivants.

Le patron du restaurant où nous avons dîné nous a dit qu'il y a 88 kilomètres entre Na Meo et Quet Thang (le carrefour où nous voulons faire étape). Il y aurait aussi des hôtels à cet endroit. Le profil est tout en dents de scie avec deux montées d'environ 300 mètres de dénivelé. Cela semble faisable sans trop de problème si la route n'est pas trop mauvaise.

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